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La FSU...

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"La FSU fait sienne la conviction que notre époque est celle d’une prise de conscience par les peuples de l’unité de leur destin. Nombre de biens et de services sont appelés à entrer dans le patrimoine commun de l’humanité, ce qui appelle une large appropriation sociale et la mise en oeuvre de services publics à tous niveaux." (Congrès de Lille, 2010).

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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 21:29

Décidément les vérités de la Lys ne sont pas celles de la Somme. En choisissant respectivement pour capitale régionale Amiens et Lille, les deux CESER de Picardie et du Nord- Pas de Calais ont montré, s'ils sont sincères, qu'ils font de ce qui est en train de se passer l'un et l'autre une lecture radicalement différente qui augure mal d'un projet commun, et s'il s'agit simplement d'une posture provisoire, qu'ils font preuve d'un souverain mépris pour le citoyen, qu'il soit picard ou nordiste.

 

En réalité la question de la capitale ne peut être vue en dehors de celle du projet et des politiques à conduire, face à la métropole lilloise notamment et sans que soit posée la question de l'Etat en tant que gardien des équilibres. Or de ce point de vue la réforme avance masquée et le silence des deux conseils régionaux est parfaitement assourdissant, alors même que les élections régionales à venir ajoutent encore de l'incertitude à l'incertitude.

 

Où est la démocratie dans tout cela? Nulle part.

 

La déclaration de la FSU au CESER de Picardie est ici :

 

Mesdames et messieurs, chers collègues.

 

J'ai lu comme chacun d'entre vous le projet d'avis et j'ai écouté les différents intervenants exprimer leurs craintes, que je partage pour l'essentiel, même si je n'en tire pas exactement les mêmes conclusions.

 

Néanmoins au regard de tout cela, je ne peux m'empêcher de penser à une phrase de Bossuet, qui disait, je cite de mémoire, mais le sens y est : "Dieu se moque des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes". Il me semble clair qu'en affirmant cela Bossuet pensait expressément à notre CESER.

 

Car notre volte-face de l'an dernier fut une faute. Alors que nous avions encore notre badge "Touche pas à ma Picardie" dans notre poche, le CESER a viré de bord, rejoignant -avec enthousiasme, paraît-il- le camp des fusionneurs, alors que la loi n'était pas encore votée et que nous connaissions tous les disproportions et les déséquilibres entre les deux régions fusionnantes. Et tout cela, parce que Manuel Valls venait d'être nommé premier ministre. Pour une assemblée qui ne fait pas de politique, chapeau !

 

Je rappelle l'attitude autrement cohérente de la FSU, opposée à toute nouvelle étape de décentralisation sans débat sur les étapes antérieures, favorable au maintien des deux régions et favorable aussi au maintien des deux rectorats.

 

J'en arrive maintenant au projet d'avis qui nous annonce -c'est de bonne guerre- les pires maux si Amiens n'est pas la future capitale régionale.

 

Je répondrai par une remarque de bon sens : Amiens a été capitale et le reste d'ailleurs pour quelques jours.

 

Cela n'a pas empêché la Thiérache de rester enclavée. Cela n'a pas empêché l'illettrisme de s'accentuer au sein des jeunes générations. Cela n'a pas empêché non plus les indicateurs sanitaires d'être ce qu'ils sont et vous en savez autant que moi sur la question.

 

Cela n'a pas davantage empêché la Picardie de connaître quinze années de décrochage par rapport aux régions voisines pour ce qui concerne la croissance, qu'on la mesure avec le PIB ou, en élargissant la perspective, avec un indicateur synthétique comme par exemple l'ISS, l'indicateur de santé sociale, dont j'ai déjà parlé l'une ou l'autre fois ici.

 

Et Amiens-capitale n'a pas empêché non plus, et je m'en serai voulu de l'oublier car c'est la cerise sur le gâteau, une détérioration progressive du lien social, une montée de la désespérance et des anticipations négatives, à tel point qu'un parti politique que je ne citerai pas, se retrouve aux portes du pouvoir, non seulement dans la petite Picardie, mais aussi dans la future grande région.

 

Chers collègues, que voulez-vous qu'il nous arrive de plus ? Et peut-on sérieusement envisager dans ces conditions de poursuivre "les dynamiques engagées" ?

 

Face aux perspectives qu"ouvre la nouvelle région, la Picardie doit d'abord s'interroger sur son modèle de développement, sur l'inexistence d'un vrai projet collectif, sur une conduite politique qui a toujours manqué de souffle et qui n'est parvenue à dépasser le cadre étroit de la gestion au jour le jour qu"en de rares occasions.

 

Car en réalité Amiens n'a jamais été une vraie capitale, n'a jamais eu les moyens de l'être, et la meilleure preuve en est que nous avons adopté ce concept boiteux de "capitale en réseau" qui a provoqué l'impuissance partout où il a sévi.

 

Tout cela montre au moins une chose : le lieu d'implantation de la capitale régionale s'apprécie au regard de la politique que l'on entend mettre en oeuvre. La proximité -beaucoup citée aujourd'hui- n'a de sens que si l'on a l'intention de donner la parole aux administrés, de les entendre et de tenir compte de ce qu'ils disent. La proximité n'est pas un concept géographique mais politique.

 

Chers collègues, je le dis sans aucune hésitation, si notre projet d'avis montrait que le choix d'Amiens comme capitale régionale constitue un atout supplémentaire pour rompre avec le carcan financier qui nous étrangle ou pour en finir avec la disette monétaire que nous impose la Banque Centrale de Francfort, s'il montrait qu'il s'agit d'un atout de plus pour lutter contre la montée des inégalités qui fait que les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, s'il montrait que le choix d'Amiens est un outil pour mettre un terme aux politiques de "maîtrise de la dépense publique" (je mets des guillemets car c'est un doux euphémisme), alors je le soutiendrais avec enthousiasme..

 

Hélas; de ce point de vue, le projet d'avis, qui devrait tout de même quelque peu traduire les attentes de la société civile, reste étonnament muet, comme déconnecté de la réalité. On nous propose certes un projet régional fort, mais dont on se garde bien de préciser les contours. On nous parle aussi d'un aménagement respectueux des équilibres.... qui sera bien difficile à concilier avec l'attractivité et la compétition entre régions dont le CESER se faisait hier le champion et dont il découvre aujourd'hui, aux dépens de la Picardie, tous les méfaits.

 

Comme disait Gide, "le présent serait plein de tous les avenirs possibles, si le passé n'y projetait déjà une histoire". Eh bien, messieurs les rapporteurs, cette histoire est contre vous.

 

Vous allez sans doute me parler du 22 juin et du premier juillet.... on va voir ce qu'on va voir... ce sera un projet époustoufflant... J'espère simplement que cela ne sera^pas uniquement une opération de communication de plus.

 

Comme on ne perçoit rien du côté du futur, comme nous ne pouvons éclairer notre choix par le projet à venir, il faut revenir au présent et le présent c'est la loi.

 

Celle-ci a beaucoup erré. Disparition et réapparition des départements. Fin puis maintien puis suppression de la clause de compétence générale. Mais il y a un point qui n'a jamais varié : le renforcement de la métropole, qui est d'ailleurs dans le titre de la loi et qui en constitue la quintescence.

 

Or la métropole ce n'est ni un choix administratif ni une décision politique. La métropole est une création du marché. Et qui dit création du marché dit régulation et qui dit régulation pose la question de l'Etat. Car pour une fois je suis d'accord avec le projet d'avis : la Région n'aura pas droit à la parole pour tout ce qui concerne la métropole.

 

L'Etat devra donc -et il est seul à pouvoir le faire- jouer son rôle de gardien des équilibres. Equilibre entre territoires -on en a parlé-, équilibre entre générations, équilibre entre catégories, équilibre entre contraintes du présent et potentialités du futur à construire, équilibre enfin entre les multiples intérêts particuliers contradictoires et l'intérêt général supérieur.

 

On voit tout de suite que ce dont nous débattons n'est pas une question picardo-picarde ou picardo-nordiste. C'est de la République qu'il s'agit, de notre modèle de société. D'ailleurs tous les libéraux, tous ceux qui pensent que la société n'existe pas et qu'il n'y a que des individus, et cela quelle que soit leur obédience, sont favorables à la loi MAPTAM, quitte à être ensuite gênés aux entournures quand on passe aux choses pratiques.

 

Faut-il dans ces conditions lâcher la bride à cette métropole qui concentre et concentrera demain -et cela quoi que nous décidions- l'essentiel de la création de richesses? Faut-il la laisser regarder vers le grand large, toute à sa compétition avec Milan, Francfort ou Munich? Ou faut-il l'arrimer solidement au territoire national et accessoirement régional? Poser la question c'est y répondre.

 

Et il est évidemment faux de prétendre comme le fait le projet d'avis qu'un chef-lieu régional indépendant garantirait un partage équitable et un aménagement équilibré. Car avec la métropole, Lille aurait la notoriété, les contrats, les recettes fiscales, la croissance et les investissements et Amiens-capitale quelques maigres ressources en provenance d'un Etat de moins en moins généreux et la charge grandissante d'une région plus grande avec des problèmes accrus.

 

C'est certain : la question d'un développement équilibré se pose et concerne non seulement la Picardie mais aussi les zones périphériques du Nord-Pas de Calais. Mais, parce que le déséquilibre provient de la métropole, il faudra la résoudre autrement et cela quelle que soit la capitale. Il faudra des voies de communications propres à désenclaver les territoires les plus éloignés. Il faudra des péréquations et des solidarités. Il faudra une fiscalité adéquate. Une démocratie plus vivace aussi.  Et des services publics, y compris dans les zones rurales. Je regrette que notre projet d'avis ne prenne en compte aucune de ces questions. 

 

Toutes ces batailles devront être menées, et la FSU y prendra sa part. Mais faire aujourd'hui du choix d'Amiens une condition sine qua non de tout avenir acceptable, c'est prendre le risque de se trouver bien démuni quand la décision, qui ne fait aucun doute, sera tombée. 

 

Chers collègues, merci de m'avoir écouté. J'aimerais vous avoir convaincu.

 

 

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 19:05

Ce 17 juin, double examen par le CESER du Budget Supplémentaire et du Compte Administratif.  Rien de nouveau sous le soleil. Le Budget supplémentaire était dans le droit fil des orientations du Budget Primitif et le compte administratif confirmait -s'il en fallait une confirmation supplémentaire- la terrible continuité d'une politique de saupoudrage à la fois illisible et inefficace. La Picardie n'est pas prêt de sortir de la crise.

 

Comme toujours le CESER se désinteressa complètement du compte administratif et goba tout ce qu'on voulu bien lui faire avaler. Après n'avoir pas vu venir le décrochage de la Picardie, il fait aujourd'hui tout pour l'oublier. Le plus simple pour cela est encore d'ignorer la réalité.

 

La déclaration de la FSU :

 

Mesdames et messieurs,

 

Quelques remarques d'abord qui porteront exclusivement sur le compte administratif, dont l'étude devrait être un moment fort de notre activité. En effet c'est là que l'on voit -du moins si l'on a envie de le voir- ce qui s'est réellement passé.

 

Car si nous voulons vraiment être utiles, nous ne pouvons pas nous contenter de comparer simplement les données d'une année sur l'autre. Il faut dégager une vision sur le long terme, d'une part parce que les effets d'un budget ne sont pas immédiats et d'autre part parce que les fluctuations erratiques annuelles cachent les vraies tendances.

 

Par ailleurs il conviendrait aussi de raisonner en euros constants. Même avec une inflation réduite de 2% par an, si l'on n'en tient pas compte, les données sont surévaluées de 10% au bout de 5 ans.

 

Raisonner sur la durée et tenir compte de l'inflation nous éviterait de "noter avec satisfaction le maintien de l'effort régional en faveur de l'investissement", en oubliant allègrement toutes les baisses précédentes. J'avais fait remarquer l'an dernier que le rebond de 2013 correspondait en réalité à un recul de 14% pour les dépenses de fonctionnement et de 12,5% pour l'investissement. Le maintien de l'effort régional correspond donc en réalité au maintien à un niveau très bas.

 

Mais le CESER, c'est un peu comme les canards. Tout glisse et rien n'accroche.

 

Un mot sur la dette maintenant. La capacité de désendettement passe de 3,7 années à 4,9. N'importe quel ménage, quand il investit, c'est à dire quand il acquiert son logement, s'endette pour une période beaucoup plus longue. Autant dire qu'en réalité il n'y a pas de problème d'endettement en Picardie. Ce que l'on peut regretter c'est que le Conseil Régional n'utilise pas davantage cet outil en faveur d'un budget moins procyclique et plus volontariste. Car contrairement à ce que semble suggérer le projet d'avis, toutes les dépenses -même les dépenses publiques- ont un effet économique, et pas seulement celles du poste "développement économique".

 

Au final, les effets du budget 2014 ont bien été ceux qu'on pouvait en attendre : la Picardie ne sort pas de la crise et les dernières prévisions de la Banque de France en matière de conjoncture sont à cet égard plus qu'inquiétantes, autant pour ce qui concerne les résultats des entreprises et la croissance que pour l'emploi. Il faudrait sans doute en tirer quelques conclusions.

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 05:36

C'est peu dire que la grande région Nord-de-France -appelons là comme cela- se met en place dans les pires conditions. D'abord parce que le débat n'a pas eu lieu parmi la population. Ensuite parce qu'on ne sait toujours pas à quoi cette réforme territoriale, qui avance masquée, doit servir. Enfin, du moins pour ce qui concerne la Picardie, parce que le Conseil Régional a perdu toute crédibilité en la matière, quand à l'issue d'une volte-face aussi subite que déplorable, il s'est mis à encenser une fusion qu'il déplorait farouchement  jusque là (souvenons-nous des badges "Touche pas à ma Picardie").

 

Autant dire qu'il n'y a plus de place pour l'erreur : la nouvelle région sera acceptée si elle correspond aux attentes des citoyens. Dans le cas contraire cette réforme imposée d'en-haut rejoindra le lot de toutes celles -et elles sont nombreuses- qui alimentent la désespérance et le ressentiment à l'origine d'un vote Front National particulièrement fort aussi bien en Picardie que dans le Nord-Pas de Calais.

 

Or les attentes des citoyens sont connues et, malgré les incessantes campagnes de dénigrement et la rigueur budgétaire qui a souvent désorganisé les services, ils expriment un attachement fort à la fonction publique, à l'intervention de l'Etat en général et tout particulièrement en matière de protection sociale. Or plus de la moitié de la dépense publique est constituée de prestations sociales en espèces (allocations familiales, retraites...) et en nature (médicaments par exemple). Elle constitue donc non pas une charge mais un revenu souvent indispensable pour les familles et un stimulant essentiel pour l'économie régionale.

 

Ce serait donc une erreur considérable que d'axer le développement de la future grande région sur les recettes d'hier, qui n'ont pas marché et qui sont à l'origine du décrochage de la Picardie par rapport aux régions voisines. Aux orties donc, cette "maîtrise" budgétaire, commanditée par Bruxelles, qui étrangle toutes les collectivités, depuis la Région jusqu'aux communes.... Il faut du neuf, des emplois publics et de l'investissement public, pour donner réalité aux compétences que les régions viennent d'obtenir après les avoir réclamées à grands cris.

 

Ainsi la nouvelle région est inconcevable sans amélioration des transports ferroviaires de manière à mieux relier la Picardie -tous les pays picards et pas seulement Amiens- à la métropole lilloise. Elle n'est pas envisageable sans que soient revus à la hausse les objectifs et les moyens d'une politique de santé qui n'a pas réussi à résorber le retard picard en matière d'espérance de vie. Un sursaut équivalent est nécessaire en matière d'éducation, en ce qui concerne la transition énergétique et écologique, en ce qui concerne aussi la réindustrialisation.

 

Un tel revirement n'est pas envisageable si la nouvelle région ne se libère pas du carcan financier qui étrangle toutes les collectivités. Cela passe certes par des dotations plus importantes en provenance de l'Etat (au rebours de toute la politique menée par le couple Hollande-Valls), mais aussi par un endettement provisoirement accru, une réforme de la fiscalité locale, particulièrement injuste aujourd'hui, et peut-être des mesures innovantes, tels que des monnaies régionales. Bref il faudrait une vraie politique, audacieuse d'un point de vue économique, écologique et social.

 

Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 17:54

On savait le CESER capable du pire. Il a montré ce mercredi 8 avril qu'il était aussi capable de produire des avis équilibrés, suffisamment critiques pour être utiles et ne pas sombrer dans la complaisance et suffisamment positifs pour être compris et acceptés par l'ensemble des acteurs.

 

Le thème à l'ordre du jour portait sur l'eau, avec l'examen de trois projets d'avis : deux portant respectivement sur les projets de SDAGE (Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux) des deux bassins Artois-Picardie et Seine-Normandie et le troisième portant sur les projets de PGRI (Plans de Gestion des Risques d'Inondation) de ces mêmes bassins. Des questions d'autant plus importantes pour les populations que l'état de l'eau est préoccupant en Picardie et que de nombreux objectifs prévus pour 2015 par les SDAGE précédents ne seront pas atteints et devront être reportés..

 

La bonne surprise est venue de l'orientation adoptée. Même si le contexte économique est difficile, il faut gérer l'eau de manière équilibrée et responsable, pour qu'elle reste un bien commun, affirme en effet le Ceser, et cela suppose une évaluation de ce qui a été fait. On est loin des propositions habituelles, axées sur le tout-marché, la compétitivité à tout prix et la concurrence entre territoires et la FSU ne peut que souscrire à cette approche globale et à long terme. Comme elle souscrit à une meilleure représentation des usagers dans les instances de gouvernance, avec par exemple une représentation des organisations syndicales de salariés.

 

Conclusion : "Le Ceser insiste sur le fait qu'en matière d'eau, l'état d'esprit doit être collectif et non individuel". Seulement en matière d'eau ?

 

Les trois projets d'avis ont été adoptés à l'unanimité. Vous trouverez ci-dessous la courte intervention faite par la FSU:

 

Merci, président.

 

Mon intervention sera courte: il s'agit plus d'une remarque que d'autre chose.

 

Bien sûr, la FSU votera le projet qui nous est soumis er cela d'autant plus facilement que le texte en est assez inhabituel pour notre Ceser. On y parle de "partage de l'eau", de "bien commun", de territoires qui doivent être solidaires, de solidarité inter-bassins, voire de documents de planification.... Le projet d'avis va jusqu'à affirmer que "tenir compte du contexte économique pourrait remettre en cause la réalisation des objectifs". Moi qui croyait que l'économie était par nature soutenable, dès lors qu'on y avait accolé l'adjectif durable...

 

Certes, il y a quand même un petit retour à la marchandisation avec le principe du "pollueur-payeur-... qui permet de commettre tous les méfaits dès lors que l'on a les moyens de payer...

 

Mais globalement l'avis va quand même dans la bonne direction en réhabilitant l'action politique et la volonté collective. Il faudra se souvenir de ces concepts de partage et de coopération quand nous parlerons de santé, d'éducation ou de culture et ne pas s'en tenir -comme nous le faisons si souvent- à la compétitivité et à son avatar l'attractivité.

 

Je suis d'autant plus satisfait -et je terminerai par cela- que l'on trouve aussi parmi les recommandations un paragraphe sur l'évaluation de ce qui s'est fait. J'ai envie de dire "enfin".

 

Dans l'immédiat, ne boudons pas notre plaisir. Merci aux rapporteurs pour cet excellent travail, qui prouve que même notre Ceser est capable, de temps à autre, de revenir  à la raison.

 

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 20:39

A la veille de la fusion de la Picardie et du Nord-Pas de Calais qui sur le plan institutionnel se traduira -après sans doute une indispensable période de transition- par un Conseil Economique et Social unique pour la Grande Région, le CESER de Picardie a mis en place un groupe de travail (lequel se réunira pour la seconde fois lundi) pour réfléchir à la nouvelle gouvernance en partant des deux règlements intérieurs existants.

 

Ce travail de synthèse est évidemment nécessaire, mais il ne saurait suffire, car les textes n'existent pas hors sol, mais prennent leur sens seulement au travers d'une pratique. C'est donc le bilan des CESER qu'il convient de faire, de leur fonctionnement réel et de leur efficacité au service de la région et de ses habitants. Or en ce qui concerne notre Ceser picard, trois problèmes, aux effets pernicieux constants, peuvent être facilement identifiés : l'absence de consensus réel, le manque de temps et le refus de l'évaluation.

 

Constamment affichée comme une caractéristique positive des Ceser, la volonté de consensus ne s'accompagne jamais des efforts pour parvenir à réellement surmonter les divergences qui existent dans la société civile et dont le Ceser n'est que le reflet. Au contraire, la volonté de consensus est vue comme un préalable et non pas comme un processus en vue d'un aboutissement. Au lieu de mettre à nu les désaccords essentiels -pour tenter ensuite de proposer des mesures susceptibles de permettre une sortie par le haut- on s'efforce de les minimiser, de les faire disparaître en les noyant dans les subtilités linguistiques, comme si tout cela était seulement une affaire de mots. C'est ainsi que les interventions discordantes des uns ou des autres n'accompagnent pas les avis adoptés par le Conseil. Rien ne doit troubler l'harmonie générale...

 

Il ne faut pas s'étonner dans ces conditions que le CESER ait été incapable de mettre le décrochage économique de la Picardie depuis 1998 au coeur de ses travaux. Seuls la FSU, la CGT et depuis peu la CGPME -on peut être patron et lucide- ont attiré l'attention de l'assemblée sur la gravité de la situation. Il faut espérer que l'élargissement du rôle des CESER à l'évaluation des politiques menées qui semble sérieusement envisagé améliorera les choses, à condition qu'il ne s'agisse pas d'une simple évaluation comptable, comme on peut malheureusement le craindre et à laquelle le CESER n'apporterait rien.

 

Ce faux consensus est aggravé par le manque de temps et l'absence de travail transversal. Le manque de temps est général pour tout ce qui ne s'effectue pas exclusivement en interne : le Budget Régional, le contrat de plan, ... les auditions se limitant presque toujours à celles des acteurs institutionnels, la plupart du temps les divers services techniques du Conseil Régional explicitant -parfois avec force langue de bois- les intentions de la Région pour la période à venir.

 

C'est ainsi qu'il a été parfaitement impossible au CESER (mais l'a-il sérieusement demandé ?) d'obtenir un bilan réel et à long terme de la politique culturelle ou des multiples mesures d'aides aux entreprises. Il a été tout aussi impossible de savoir -au-delà des affirmations péremptoires- si le développement de l'apprentissage en Picardie contribuait ou non à l'égalité des chances en matière de formation ou si la "métropole en réseau" suppléait à l'absence de vraie capitale régionale. On pourrait multiplier les exemples et cela montre, hormis quelques bonnes surprises, l'insuffisance des liens avec le monde de la recherche, la focalisation sur les aspects techniques et la gouvernance et la carence du travail d'analyse.

 

Ce fait est aggravé par le manque de travail transversal. Chaque conseiller faisant partie de deux commissions seulement, seules les rares organisations disposant d'au moins trois représentants peuvent suivre dans de bonnes conditions l'ensemble des dossiers. Les autres ont tendance à se replier sur la sphère d'activité de l'organisme qui les a mandaté. Cette situation contribue aussi à renforcer au-delà du raisonnable le rôle le cabinet du président au détriment des conseillers.

 

C'est évidemment un mystère de voir le CESER de Picardie, qui comme l'ensemble des CESER repose entièrement sur la notion de parité entre collèges, ne reconnaître à ceux-ci aucun droit véritable. Ils ne participent pas à la vie réelle du Conseil et ne disposent d'aucun moyen. Il faut donc espérer que le CESER fusionné de la grande région à venir retiendra la possibilité de constituer des groupes, sur la base du volontariat, comme c'est le cas actuellement au Ceser Nord-Pas de Calais (1), et leur accordera des moyens suffisants pour fonctionner, de manière à rétablir un équilibre plus propice à un travail vraiment utile.

 

(1) Dans le Nord-Pas de Calais, chaque conseiller CESER fait partie de trois types de structures de dialogue : les commissions thématiques (2 au maximum), le groupe de concertation, dans lequel il se retrouve, sur la base du volontariat, avec des collègues qui partagent avec lui un certain nombre de préoccupations ou de positions (il y a par exemple, parmi d'autres, un groupe "économie sociale et progrès" et un groupe "associations, citoyenneté et développement") et les groupes de soutien (ceux-ci correspondent grosso modo à nos groupes de travail, mais sans être, comme en Picardie, des sous-groupes de la commission ad hoc). Cette diversité d'approche favorise le travail transversal.

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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 14:55

Le Ceser de Picardie s'est réuni ce 25 mars en séance plénière pour débattre de deux avis portant respectivement sur la décision modificative N°1 du Budget Régional et sur le Contrat de Plan Etat-Région 2015-2020.

 

En ce qui concerne le premier point, il s'agissait simplement d'intégrer les fonds européens au Budget adopté par le Conseil Régional, sans que ni l'équilibre budgétaire ni les orientations générales n'en soient modifiés.

 

En ce qui concerne le CPER par contre, les choix sont lourds de signification puisqu'ils engagent l'avenir jusqu'en 2020, et l'on ne peut donc qu'être surpris de constater que l'engagement réciproque ne tient aucun compte de la disparition de la Picardie en tant que collectivité territoriale et de son intégration dans une grande région Picardie-Nord-Pas de Calais. A quoi sert dans ces conditions un tel exercice ? Tout cela montre que même au plus haut niveau de l'Etat on ne sait pas à quoi cette réforme territoriale, tellement indispensable parait-il, doit servir.

 

Tout cela n'a pas empêché le CESER, toujours accommodant au point de friser la complaisance, de voter un avis qui feint de ne s'étonner de rien.

 

La CGT a refusé de participer à un vote sur lequel il faudrait de toute manière revenir. La FSU et Solidaires ont voté contre.

 

Ci-dessous la déclaration de la FSU :

 

Chers collègues,

 

La FSU ne votera pas le projet d'avis qui nous est proposé, pour toute une série de raisons que j'exposerai tout à l'heure et qui sont les mêmes que celles qui m'ont conduit à ne pas voter le projet de décision modificative.

 

Mais, en ce qui concerne le CPER, je voudrais d'abord dire un mot sur les conditions dans lesquelles nous avons encore une fois travaillé, et qui ne permettent pas d'aboutir à quelque chose de sérieux... qui ne permettent pas, en particulier, de faire un bilan du contrat de plan précédent, bilan qui ne sera sans doute jamais fait puisque l'on change de thermomètre... c'est aussi à cela que sert la réforme territoriale.

 

Certes notre projet d'avis regrette de ne pas avoir connaissance "de l'état d'avancement du CPER précédent". Mais ce n'est pas ce que demande la FSU, et qu'elle n'est d'ailleurs pas seule à demander. Ce qu'il faudrait et que l'on ne parvient pas à obtenir, c'est une évaluation des résultats obtenus au travers de chacune des actions mises en oeuvre, une identification des obstacles rencontrés et des éventuels effets pervers engendrés par le CPER et au-delà -car cette question dépasse le seul contrat de plan- par toute la politique régionale, Etat et Région confondus.

 

Je rappelle quand même -même si cela va encore en faire rire quelques uns à mes dépens, mais la répétition est aussi un procédé pédagogique- que la Picardie décroche depuis presque vingt ans, que c'est un constat incontournable qui devrait être à la base de tous les travaux de notre CESER, qu'il s'agisse aussi bien de politique strictement picardo-picarde que de nos relations avec l'Etat. Or je ne trouve aucune trace de ce décrochage ni dans la version zéro du CPER ni dans le texte qui nous est soumis aujourd'hui.

 

Il s'agit là d'un cas d'amnésie particulièrement grave puisqu'elle touche non seulement la mémoire longue (le décrochage de la Picardie commence dès 1998) mais aussi des évènements bien plus récents, puisque le CPER ignore également la réforme territoriale et la fusion avec le Nord-Pas de Calais, pourtant votée il y a quelques mois seulement. Sans doute avons nous aussi oublié le "Touche pas à ma Picardie" que nous arborions crânement alors.

 

Aujourd'hui, plus modestement, le CESER se contente de veiller (je cite encore une fois notre projet d'avis) "à ce que les priorités indispensables (...) puissent être reconduites dans le prochain CPER "fusionné". Cette continuité sans faille signifie deux choses : d'une part, qu'il n'est pas nécessaire de faire un bilan, car le décrochage picard n'a rien à voir avec les politiques menées jusque là et qu'il faut surtout poursuivre l'austérité et d'autre part, que la réforme territoriale elle non plus ne modifie rien. Exit les économies d'échelle et les milliards de M. Vallini. Dans ce cas, pourquoi la faire?

 

Pour le reste, il n'est pas simple de résumer un document aussi vaste, mais ce qui frappe d'abord, c'est l'absence de vision globale et de stratégie. Quelle société veut-on pour la Picardie de demain et pour la grande région d'après-demain? On ne le sait pas. Le CPER se contente de juxtaposer les mesures caractéristiques d'une politique de l'offre, dont on mesure déjà les effets désastreux au quotidien et qui vise essentiellement à satisfaire les besoins insatiables des entreprises, comme si cela suffisait à faire société.

 

Ainsi en matière de formation -et malgré les avertissements que contenait le rapport du Cereq sur la mise en oeuvre du service public régional de l'orientation- il s'agit d'adapter la main d'oeuvre à l'état actuel du marché du travail, quitte à faire fi des attentes et des espoirs de notre jeunesse. Cet utilitarisme est proprement suicidaire.

 

De même, on continue à préconiser -là aussi sans la moindre évaluation- le développement d'un apprentissage qui met en danger la formation initiale sous statut scolaire, qui sélectionne sur les "manières d'être", accentuant ainsi les discriminations propres au marché du travail, et qui se prétend exempté de toute responsabilité sociale vis-à-vis de ceux qu'il laisse au bord du chemin.

 

L'enseignement supérieur est entièrement vu au travers du prisme de la recherche, de l'innovation et de la culture entrepreneuriale, que l'on confond d'ailleurs avec la culture d'entreprise, ce qui est aussi un signe des temps.

 

Même la culture -pourtant essentielle pour le vivre ensemble- est exclusivement perçue comme un secteur économique, qu'il faut là aussi conforter par des soutiens aux artistes -toujours la politique de l'offre- sans poser la question du public, des inégalités culturelles et des leviers d'une éventuelle démocratisation.

 

Nulle part n'est posée la question des besoins des populations et même dans le domaine du numérique, l'excellent avis que nous avions produit, équilibré et consensuel, se retrouve réduit à des questions de gouvernance (le SCORAN introuvable) et de tuyauterie. Et comment ne pas rester médusé devant cette phrase incantatoire et qui restera bien sûr sans lendemain, où l'on propose "d'amener tous les picards à utiliser, exploiter ou créer de nouvelles technologies", alors que l'on n'arrive même pas à endiguer un tant soi peu l'illettrisme ?

 

Nulle part n'est abordée la question d'une régulation d'ensemble, d'une mise en cohérence des efforts des uns et des autres. Je cite encore une fois notre projet d'avis, à propos des questions environnementales, cette fois : "Le Ceser juge nécessaire de s'assurer que la transition énergétique soit socialement et économiquement supportable". Très bien. Que préconise-t-il pour cela? De stimuler les acteurs régionaux, pour qu'ils se saisissent de l'opportunité de cette transition. Ce qui signifie très exactement que la question de la soutenabilité est résolue. Nous voilà rassurés.

 

Chers collègues,

 

Malgré quelques aspects utiles -je pense notamment aux infrastructures- et quelques soucis que la FSU partage, ce plan pluri-annuel, parce que toute vision globale en est absente, est évidemment incapable de produire ce qui manque le plus aujourd'hui, à savoir des anticipations positives, susceptibles de mobiliser les énergies, de donner de l'espoir, et de ce fait il contribue à renforcer cette société de la défiance dans laquelle nous sommes englués aujourd'hui.

 

Pour finir, je rappelerai simplement un mot d'Anatole France : "L'avenir est un lieu commode pour y mettre les songes". J'espère simplement que les songes que nous y plaçons aujourd'hui ne se transformerons pas en cauchemars, un cauchemar dont, depuis dimanche, plus personne ne peut ignorer les signes avant-coureurs.

 

Merci.

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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 17:01

Le CREFOP de Picardie s'est réuni ce mercredi 18 février avec à l'ordre du jour le règlement intérieur. La FSU avait déposé un amendement pour faire modifier les compositions des commissions afin que toutes les organisations ayant voix délibérative puissent être membre à part entière des commissions. Malgré l'opposition prévisible du Medef et celles plus étonnantes de FO et de la CFE-CGC, le vote en faveur de l'amendement l'a emporté. La FSU devra donc fournir un titulaire et un suppléant pour chacune des commissions.

 

Compte tenu de cette heureuse modification du règlement intérieur, le CREFOP n'a pu valider la composition nominative des diverses commissions et ce point à donc été reporté à la prochaine réunion.

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 16:19

Dans le cadre de son fonctionnement, le CREFOP se dote de commissions et de groupes de travail prenant en compte les nécessités du quadripartisme. Participent de droit aux commissions les membres avec voix délibérative, les autres pouvant être invités par les co-présidents de la commission en question en tant que de besoin selon les thématiques abordées.

 

C'est dans la composition des commissions que la région Picardie se distingue en limitant le nombre de représentants à quatre : deux pour les chambres patronales et deux pour les organisations syndicales de salariés,  ce qui conduit l'UNSA et la FSU à être exclues des commissions Formation et Orientation, alors qu'elles ont une représentation majoritaire dans la fonction publique d'Etat sur ces questions.

 

C'est pourquoi la FSU demande que les commissions soient ouvertes à l'ensemble des organisations ayant voix délibérative comme cela se fait dans la plupart des régions.

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 14:32

Il y a ceux qui comme le représentant de la CFDT disent que les choses avancent, sous le prétexte que tout le monde s'est résigné et ceux qui pensent au contraire que rien n'est clarifié, et surtout pas l'objectif poursuivi par cette loi NOTRe, dont l'aspect essentiel est le renforcement des métropoles au détriment des zones périphériques, notamment rurales.

 

Quoi qu'il en soit le CESER de Picardie a pris contact avec celui du Nord-Pas de Calais, en vue d'un travail commun et cinq groupes de travail ont été créés, sur les transports, l'agroalimentaire et l'agriculture, la recherche et la formation, la culture et le tourisme et la santé, l'emploi et le lien social. Sans remettre en cause la pertinence de ces thêmes, chacun constatera néanmoins l'oubli total de la question des services publics, alors que l'on est tout de même dans le cadre d'une réforme majeure de l'Etat, et que certains ne cachent pas leur volonté de profiter des circonstances pour faire un pas de plus vers l'"Etat minimal" en rationnalisant l'emploi public, quitte à détériorer le service rendu aux picards. De la même manière, difficile de ne pas s'interroger sur l'absence des questions environnementales, qui pourtant n'épargnent pas la Picardie et encore moins nos voisins nordistes.

 

En fait pour le Ceser de Picardie, il s'agit surtout de mettre en oeuvre les projets déjà annoncés. Curieuse manière d'envisager les choses. Car si tout doit rester pareil, à quoi sert la réforme territoriale, dont on attendait pourtant qu'elle modifie la donne? D'autant que le bilan des années écoulées, pendant lesquelles le décrochage de la Picardie n'a jamais cessé de s'intensifier, ne plaide guère pour la continuité. Encore faudrait-il avoir la lucidité de le reconnaître, à Amiens aujourd'hui et à Lille demain.

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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 11:06

Instance de concertation régionale créée par la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, l'emploi et la démocratie sociale,  le CREFOP (Comité Régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelle) est chargé des fonctions de diagnostic, d'étude, de suivi et d'évaluation des politiques, qui sont nécessaires pour assurer, en lien avec le CNEFOP national, d'une part la coordination entre les divers acteurs des politiques d'orientation, de formation professionnelle et d'emploi et d'autre part la cohérence des programmes de formation dans la région.

 

Il est présidé conjointement par le préfet de région et le président du conseil régional, tandis que la vice-présidence est assurée simultanément par un représentant des organisations d'employeurs et un représentant des organisations syndicales. La concertation entre acteurs est un des fondements de la gouvernance quadripartite.

 

Outre le préfet de région et le président du conseil régional, il se compose de six représentants de la Région, de six représentants de l'Etat, des représentants des organisations syndicales (un par organisation représentative au plan national et multiprofessionnel et un représentant de chacune des deux organisations "intéressées" c'est à dire l'UNSA et la FSU), des représentants des organisations patronales (un par organisation d'employeurs représentative au plan national et multi-professionnel et un pour chacun des trois réseaux consulaires) ainsi que des représentants des principaux opérateurs régionaux (Pôle-Emploi, AGEFIPH, FONGECIF, APEC, ONISEP,etc.)

 

On peut d'ores et déjà et sans être exagérément pessimiste affirmer que la voix des salariés picards aura sans doute du mal à se faire entendre....

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